La campagne de l’UE pour une nouvelle énergie propre pourrait voir des panneaux solaires sur tous les nouveaux bâtiments

Tous les nouveaux bâtiments de l’UE seraient équipés de panneaux solaires sur leurs toits dans le cadre de plans visant à dynamiser un moteur d’énergie renouvelable pour remplacer les besoins du continent en pétrole et gaz russes.

La Commission européenne souhaite que la moitié de l’énergie du bloc provienne de sources renouvelables d’ici 2030, soit plus du double du chiffre actuel. Le coût total pour y parvenir atteindrait des centaines de milliards d’euros mais serait compensé par une économie annuelle de 84 milliards d’euros sur le carburant importé, selon une copie du plan vu par le Financial Times et surnommé RepowerEU.

Une proposition consiste à « introduire une obligation d’avoir des installations solaires sur les toits pour tous les nouveaux bâtiments et tous les bâtiments existants de la classe de performance énergétique D et au-dessus. [the most energy-intensive]†

Le plan initial de l’UE visant à réduire les émissions de carbone de 55 % par rapport à leur niveau de 1990 d’ici 2030 prévoyait un objectif de 40 % d’énergies renouvelables. Mais la guerre en Ukraine a incité Bruxelles à rechercher l’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, qui représente 40% du gaz de la région et environ 20% de ses approvisionnements en pétrole.

Le document RepowerEU, qui pourrait encore être modifié avant publication mercredi, affirme que les énergies renouvelables sont le meilleur moyen de lutter contre le changement climatique et d’atteindre l’indépendance énergétique, avec les importations de gaz naturel liquéfié et l’hydrogène produit à partir de l’électricité.

Les ménages paieront en moyenne 309 € supplémentaires par an dans le cadre des plans.

“La hausse des coûts du carburant et l’effort supplémentaire pour réduire la consommation de gaz augmentent le coût du système énergétique de près de 10%, soit 1 721 milliards d’euros par an en moyenne sur la décennie 2021-2030”, indique le document.

La commission veut accélérer la construction de parcs éoliens et de panneaux solaires en obligeant les États membres à désigner des zones « go-to » avec des normes environnementales plus faibles et des processus pour des approbations accélérées.

“Les États membres devraient mettre en place des programmes de soutien nationaux pour assurer un déploiement massif et rapide de l’énergie solaire sur les toits des bâtiments, en commençant par les bâtiments à forte consommation d’énergie”, indique le document. « Le cas échéant, cet effort doit être combiné avec des rénovations de toiture et le déploiement de stockage d’énergie et de pompes à chaleur.

“Les États membres devraient également se mobiliser pour installer l’énergie solaire dans tous les bâtiments publics adaptés, des bureaux administratifs aux écoles.”

Le plan traite également des points de pincement dans l’infrastructure gazière de l’UE qui empêchent les États membres d’envoyer du gaz importé à leurs voisins en cas de coupure de l’approvisionnement russe. Gazprom, l’entreprise publique, a déjà cessé d’approvisionner la Pologne et la Bulgarie après leur refus de régler leurs comptes en roubles. Ils s’approvisionnent en gaz auprès de leurs voisins, mais la capacité est limitée dans tout le bloc.

Les projets les plus importants sont : l’évolution des exigences entre la France et l’Allemagne sur l’odorisation du gaz pour des raisons de sécurité ; reliant les pipelines reliant l’Allemagne à l’Europe centrale aux importations de GNL ; améliorer les interconnexions en Pologne ; et une nouvelle connexion depuis la Grèce, qui peut importer du GNL, vers le reste de l’Europe.

L’UE souhaite que les pays utilisent diverses sources pour financer les liens, y compris le fonds de relance et de résilience, une facilité de dette commune. La plupart des États membres ont déjà alloué l’argent mais devraient réviser leurs plans, selon le journal.

Il appelle également à une réduction annuelle de 2 % de la consommation d’énergie, contrairement à l’objectif actuel de 1,5 %.

Les plans reconnaissent que si la Russie décide de couper complètement l’approvisionnement, il faudra rationner le gaz. Il précise que les industries chimiques, du verre et de la céramique, qui représentent la moitié de la consommation de gaz industriels, seraient les secteurs concernés.

La mise en œuvre complète des propositions RepowerEU réduirait la consommation de gaz de 30 %, soit l’équivalent de 100 milliards de mètres cubes, d’ici 2030, selon les estimations.

De nombreuses propositions nécessiteront l’approbation des gouvernements nationaux et du Parlement européen.

La commission a refusé de commenter.

Capitale du climat

Là où le changement climatique rencontre les affaires, les marchés et la politique. Découvrez la couverture du FT ici.

Êtes-vous curieux de connaître les engagements du FT en matière de durabilité environnementale ? En savoir plus sur nos objectifs scientifiques ici

Leave a Comment