Sodashi a remporté le Victoria Mile dimanche avec un rallye de clôture et a reçu un rugissement particulièrement fort des fans de l’hippodrome de Tokyo. Les acclamations ne sont pas venues exclusivement de ceux qui avaient parié qu’elle gagnerait à 5-1. La pouliche a fait sensation dans le milieu des courses hippiques japonaises en raison de sa couleur : blanc pur.
Les chevaux pur-sang blancs sont extrêmement rares : seulement un sur 100 000 est considéré comme blanc pur. Pour être admissible, la robe entière du cheval doit être blanche et ne peut avoir aucune autre couleur. Sodashi répond à cette définition.
D’autres chevaux de couleur claire que vous pourriez voir à la piste sont enregistrés comme gris (un mélange de poils noirs et blancs) ou rouan (rouge ou brun et blanc). Certains d’entre eux peuvent devenir plus blancs en vieillissant, mais ne sont toujours pas considérés comme le cheval blanc rare.
De nombreux chevaux gris et rouan se sont bien comportés au fil des ans, y compris les gagnants du Kentucky Derby comme Spectacular Bid en 1979, Winning Colours en 1988 et Silver Charm en 1997. Mais la poignée de chevaux blancs ne s’était pas vraiment distinguée jusqu’à l’arrivée de Sodashi.
Sodashi est le premier cheval blanc au Japon à remporter une course de groupe 1 et, avec des chevaux blancs dans d’autres nations tout aussi rares, devrait être considéré comme le meilleur de sa couleur.
Des recherches récentes ont montré que les chevaux blancs sont le produit de mutations génétiques spontanées. Certaines de ces mutations sont dominantes, de sorte que les chevaux peuvent potentiellement transmettre la couleur blanche, peu importe avec qui ils sont accouplés.
Le père de Sodashi, Kurofune, était gris. Mais la clé de sa couleur se trouve sans aucun doute du côté de sa mère. Sa mère, Buchiko, était frappante à sa manière, blanche avec des taches marron. La mère de sa mère, Shirayukihime, était, comme sa petite-fille, d’un blanc pur. (Shirayukihime se traduit par “blanc neige”.)
Sodashi a d’abord attiré l’attention avec une séquence de cinq victoires consécutives en 2020 et 2021 qui comprenait les 1000 Guinées japonaises. Mais elle a ensuite connu une mauvaise passe de forme jusqu’à un retour à son meilleur niveau dimanche. Ses exploits lui ont valu le surnom de White Wonder.
La vue du Sodashi blanc comme neige se précipitant à travers le champ avait une qualité cinématographique. L’impression a été amplifiée par la bride toute blanche inhabituelle du jockey Hayato Yoshida.
“Comme la course d’aujourd’hui comprenait un peloton très solide, c’était comme un rêve pour un cheval blanc de pouvoir gagner une course de Groupe 1 à l’hippodrome de Tokyo”, a déclaré Yoshida à Japan Racing.
Cette victoire qualifie Sodashi, 4 ans, pour participer à la Breeders’ Cup Filly & Mare Turf début novembre à Keeneland à Lexington, Ky., Ainsi que deux grandes courses françaises en août et septembre. On ne sait pas si elle participera: son entraîneur Naosuke Sugai n’a pas encore pris de décision sur un voyage international pour la pouliche. Partout où elle ira, elle fera sans aucun doute une impression visuelle surprenante.